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rater la création de sa boite

Comment rater la création de sa boite (ou pas) en 9 proverbes

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Chaque année, j’ai le plaisir d’accompagner des créateurs d’entreprise et j’ai animé récemment un atelier sur l’étude de marché et le business model. Si mes futurs entrepreneurs de l’IRCE étaient très au niveau, cela ne m’a pas fait oublier que nombre de créateurs ne parviennent jamais au graal absolu : voir sa boite tourner parfaitement et comme moi fêter les presque 19 ans de leur entreprise. Cela m’a donné envie de lister les pires (mais récurrentes) erreurs qu’ils commettent en m’inspirant de quelques-unes de mes citations préférées. Je le suis demandé: comment rater la création de sa boite en 9 proverbes ? Vous êtes créateur ? Ces quelques lignes sont pour vous mais aussi pour tous ceux qui développent déjà leur entreprise et oublient les fondamentaux.  Let’s go !

rater la création de sa boiteErreur n°1: Penser que vous pouvez créer votre boîte en travaillant pour une autre…

« Pour traverser la rivière jette ton chapeau de l’autre côté de la rive »
(dixit mon expert-comptable)

Vous avez un projet et vous avez commencé votre cahier avec votre « boulot de dans 2 ans… ».  Vous voulez développer votre concept, suivre des formations, concevoir votre business model et vous n’en avez pas le temps car… vous occupez un poste à plein temps ailleurs. Tout mener de front semble un doux rêve et risque plutôt de vous dégouter de l’entrepreneuriat…

Bien sûr, vous pouvez tout de même réaliser votre étude de marché et valider le potentiel commercial de votre projet. En revanche, il va falloir à un moment vous mettre sur votre projet à plein temps avant de pouvoir avancer vite dans la création, avoir des résultats concrets et passer à la vitesse supérieure.

rater la création de sa boiteErreur n°2 : Partir sans objectif ni vision…

« Simple, basique. Vous n’avez pas les bases  »
(dixit Orelsan)

Combien de fois ai-je entendu : « Les fondamentaux on s’en fout, je veux pas pitcher … » (et sous-entendu « je ne vais pas passer du temps à me demander quelle est ma vision, ma mission, mon métier, mes valeurs, ma proposition de valeur… »). Pourtant ces points qui vont positionner votre entreprise et son offre sont essentiels pour réussir votre projet d’entreprise. Si vous ne savez pas où vous allez, il va être très difficile d’atteindre votre objectif ! Vous devez donc disposer de tous les éléments pour savoir où vous allez, comment vous allez y arriver et qui vous êtes. Définir un cap et se donner des objectifs (de préférence SMART pour Spécifiques, Mesurables, Ambitieux, Réalisables et définis dans le Temps) donne du sens à vos actions et améliore vos performances.  De même, le business plan n’est pas un élément à négliger. C’est même plutôt votre boussole pour ce projet mais attention de ne pas y passer trop de temps. Ce n’est pas une fin en soi. Avoir un business plan ne fera pas de vous un entrepreneur à succès

Il s’agit surtout de réfléchir à votre business model en vous posant les bonnes questions.

Qui suis-je ? à qui je vends ? Avec qui je vais travailler ? Quelles sont les réelles forces de mon projet ? Comment vais-je gagner mon argent ?  Quel va être mon plan d’actions ? Quels sont mes risques ? Quelles sont mes perspectives de croissance ? Quelles sont les compétences clés et les partenaires clés dont j’ai besoin pour réussir.

rater la création de sa boiteErreur n°3 : Penser que vous n’avez pas de concurrents (et surtout ne pas les étudier)

« Connais ton ennemi et connais-toi toi-même ; eussiez-vous cent guerres à soutenir, cent fois vous serez victorieux. »
(dixit Sun Tzu)

Vous pensez que vous êtes tellement innovant(e) que vous n’avez pas de concurrents (parce que votre projet « c’est trop d’ la balle » !) ? Détrompez-vous.

Le marché ne vous a pas probablement attendu et vous avez forcément des concurrents.

Peut-être que certains ne font pas exactement la même chose que vous mais vous avez forcément des concurrents indirects.

Pour me rendre de Nice à Paris, le train, l’avion et la voiture seront des concurrents indirects.  Ils rendront le même service mais de façon différente. Il est donc essentiel de connaître vos concurrents comme vous-même. Vous pouvez pour cela réaliser une étude de concurrence ou un benchmark qui va consister à se comparer avec vos concurrents ainsi que des entreprises qui pourraient vous inspirer dans un autre secteur d’activité. Par exemple, lorsque Apple a décidé de créer ses Apple Stores, concept qui n’existait chez aucun de ses concurrents, l’entreprise s’est inspirée de l’expérience client des hôtels Four Seasons

rater la création de sa boiteErreur n°4 : Vouloir cibler tout le monde (et vendre à personne)

« La raison d’être d’une entreprise est de créer et de garder un client. »
(dixit Théodore Levitt)

Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai entendu : « je ne veux pas trop cibler parce que je veux pouvoir atteindre tout le monde ». Super … Donc l’objectif est d’attirer des personnes qui ne seront peut-être pas vos clients ? Cela veut dire que vous allez dépenser une énergie folle pour un résultat peu satisfaisant.

Vous devez cibler, vous devez cibler, vous devez cibler…

Il faut donc, pour cela, définir votre cible principale, votre cible secondaire et bien sûr votre cœur de cible. Vous pouvez utiliser le principe des personae afin de définir de façon plus précise les comportements de votre cœur de cible. Bien cibler a plusieurs avantages et principalement celui de permettre de définir un discours plus percutant et d’avoir des taux de transformation meilleurs. C’est le principe du ROTI : Return On Time Invested. Lors de la création de son entreprise, l’efficacité doit primer car vous allez devoir rapidement vendre et développer votre clientèle.

rater la création de sa boiteErreur n°5 : Mal s’entourer (ou ne pas s’entourer du tout)

« Ensemble on va plus vite, plus loin et plus haut ! »
(dixit ma coach en intelligence collective)

Vous connaissez le proverbe « Seul on va vite, ensemble on va plus loin » ? Découvrez celui que je vous propose quelques lignes au-dessus. La communication ? Vous faites vous-même. Les réseaux sociaux et le site web ? Le cousin de la belle-sœur de mon beau père pourra s’en occuper… La compta ? Ce sera Nadine qui a fait STMG avant d’être coach sportive.

Inutile de garder votre projet top secret ou de vouloir tout faire tout seul. L’expérience des autres mais aussi leur expertise est indispensable. Cela permet de disposer de compétences supplémentaires, de gagner du temps et aussi de bénéficier d’un œil neuf sur vos projets.

Ne craignez pas de demander de l’aide et de vous entourer de personnes de confiance.

Cela vous permet de tester vos idées, d’avoir des conseils, de monter votre réseau professionnel et d’apprendre des autres. Quand j’ai créé mon entreprise, j’ai interviewé 5 femmes entrepreneuses qui avaient le même parcours que moi, (poste à responsabilité, des enfants, etc.). Leurs conseils furent très précieux ! de la même façon, bien que diplômée en finance $, j’ai confié ma compta à un pro. Si vous devez travailler le week-end, autant que ce soit pour faire du chiffre plutôt que de la comptabilité…

rater la création de sa boiteErreur n°6 : ne pas connaître votre secteur d’activité (et donc ne pas avoir de compétences clés en interne)

« Soyez plutôt maçon si c’est votre talent. »
(dixit Nicolas Boileau)

Il est toujours risqué de s’aventurer sur un terrain que l’on ne connaît pas. Ne pas avoir les compétences nécessaires en interne est généralement une erreur commise par de nombreux créateurs d’entreprises. Pour se distinguer et être vraiment pertinent sur un marché, il vaut mieux maîtriser le métier et la chaîne de valeur.

Si votre valeur ajoutée repose entièrement sur un prestataire externe et que celui-ci vous fait défaut, vous pourriez mettre votre entreprise en danger. De plus, travailler dans un secteur d’activité sur laquelle vous êtes reconnu comme un expert ou que vous maîtrisez bien, vous permet de gagner en légitimité.

rater la création de sa boiteErreur n°7 : penser que vous ne pouvez rien faire sans lever des fonds

« Petit rôti bien cuit vaut mieux que grosse ragougnasse fadasse »
(dixit la femme de mon ancien boss)

Vous avez peut-être regardé l’émission « qui veut être mon associé ? » sur M6 et vous vous êtes mis à rêver de la possibilité de lever des fonds pour développer rapidement votre entreprise. Or, le point commun de ces entrepreneurs est qu’ils ont validé leur business model et fait leurs preuves. Évidemment dans l’univers des start-ups, le sujet de la levée de fond est devenu incontournable. Bien sûr, certaines situations peuvent le justifier mais n’est pas non pas obligatoire.

N’oublions pas que lever des fonds signifie aussi abandonner une partie de son capital et donc de la maîtrise de son entreprise. Êtes-vous prêt à cela ? En amont, il faut bien analyser son besoin et avoir déjà validé son business model. De plus, plus en vous focalisant sur une levée de fonds, vous risquez de vous concentrer sur la rédaction d’un magnifique un pitch de 10 min plutôt que de développer une vraie stratégie d’entreprise.

rater la création de sa boiteErreur n°8 : vous brader

« Parce que vous le valez bien ! »
(dixit une célèbre marque de stars)

Vous craignez de ne pas avoir de clients alors vous décidez alors de vous brader et de faire des tarifs imbattables ? Pas forcément la bonne solution quand on se lance… Tout n’est pas question de prix mais plutôt de ciblage et de pertinence de l’offre et la demande.  Vous ne devez pas oublier que le plus important n’est pas le chiffre d’affaires mais bien la marge que vous allez réaliser. Un prix trop bas peut vous empêcher de gagner de l’argent et vous contraindre à vendre plus. Il peut aussi être signe d’un manque de qualité et ne pas forcément attirer les bons clients. Mon expérience à ce sujet me pousserait même à vous dire que ce sont souvent les clients qui payent le moins cher qui sont les plus exigeants et les plus chronophages (pour rester poli) (toute ressemblance etc.).

rater la création de sa boiteErreur n°9 : Oublier de se payer… (et donc négliger la case Finance)

« L’argent ne fait pas le bonheur mais il y contribue ! »
(dixit ma maman)

L’aspect financier de votre projet ne doit jamais être négligé. Beaucoup d’entrepreneurs échouent car ils n’ont misé que sur leur talent alors que la réussite repose à 50% sur leurs capacités à bien gérer leur affaire… Même si vous n’avez pas créé votre entreprise pour gagner beaucoup d’argent, vous ne devez pas non plus négliger le fait que ce sera votre nouvelle source de revenu. Vous devez donc construire votre prévisionnel en y intégrant votre rémunération (et les charges qui vont avec) même si elle est progressive. Il n’est pas acceptable qu’au bout de 3 ans, un dirigeant ne se paie toujours pas… non seulement ce n’est pas vivable pour lui (ni très valorisant) mais en plus cela peut remettre en question la validité de son business model s’il ne lui permet pas d’être rentable.

L’argent est le carburant de votre entreprise et, même avec une idée géniale, vous ne pouvez pas réussir sans un minimum d’approche financière !

 

Vous l’avez compris, un créateur d’entreprise doit prendre en compte toutes les composantes de son activité et surtout ne pas rester seul. Rejoignez des réseaux d’entrepreneurs et augmentez vos chances de réussite en faisant appel à des experts afin d’éviter de rater la création de sa boite !

Si vous n’avez pas encore créé votre entreprise, nos formations sont éligibles au CPF !

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Choisir son statut juridique, une orientation impossible à déconnecter de sa stratégie marketing et commerciale.

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Lorsque l’on crée son entreprise, on est toujours très préoccupé par le statut juridique qu’il conviendra de donner à son futur « bébé » (ainsi que par le statut du dirigeant qui en découle très souvent). Les créateurs d’entreprise ont souvent tendance à considérer ce sujet comme un élément indépendant du reste des choix faits pour leur future entreprise. Or il n’en est rien.
Tout comme il n’y a pas de recette miracle pour faire du marketing, il n’y en a pas non plus pour choisir le statut de son entreprise. Il ne s’agit pas, en effet, de trouver le statut parfait mais bien celui qui correspondra le mieux à votre projet mais aussi à votre situation familiale et vos ambitions.

Se poser les bonnes questions avant de choisir son statut juridique !

Pour cela, il est indispensable de se poser les bonnes questions aussi bien d’un point de vue professionnel que personnel pour définir à la fois le statut de son entreprise et le statut de ses dirigeants. Tout en tenant compte de sa stratégie commerciale et marketing.
Parmi ces questions, on trouvera :

  • Pourquoi est-ce que je crée mon entreprise ?
    • Est-ce que je suis à la recherche d’un revenu plus important ?
    • Est-ce que je veux créer mon entreprise pour les enfants ?
    • Est-ce que je souhaite capitaliser ?
    • Mon entreprise est-elle un levier pour  accroitre mon patrimoine personnel ?
    • Est-ce que je crée mon entreprise parce que je suis porteur d’un projet ou parce que je veux être indépendant ?
  • Comment raisonnent mes associés ? Pourquoi se sont-ils associés avec moi ?
  • Quelles sont les tendances du secteur d’activité dans lequel je me lance ?
    • Est-ce que le statut de l’entreprise a une importance dans mon secteur ?
    • Quelles sont les pratiques en la matière dans le secteur d’activité où j’interviens ?
    • Quel est le niveau de risque encouru par l’entrepreneur sur ce type de projet ?
  • Comment vais-je fabriquer et vendre mes produits et/ou mes services ?
    • Est-ce que j’aurai recours à de la sous-traitance ?
    • Vais-je vendre en direct ou en indirect ?
    • Est-ce que je vends à des particuliers ou des entreprises ?
  • Quel est mon objectif en créant mon entreprise ?
    • Est-ce que je souhaite revendre rapidement cette entreprise ?
    • Est-ce que je cherche à créer mon outil de travail ou à faire fortune ?
    • Est-ce que je souhaite avoir des salariés ?
    • Est- ce que je vais développer  mon entreprise ou limiter son périmètre ?
  • En tenant compte de mon âge, quel est mon projet global et quels sont mes objectifs dans la vie (et oui !!!)?
    • Quels sont mes objectifs dans ma vie personnelle à moyen et long terme? (je souhaite équilibrer ma vie professionnelle et ma vie privée, je privilégie ma vie de famille)
    • Comment est-ce que je veux protéger les miens en cas de faillite ?
    • Quel est le montant de la rémunération dont j’ai besoin pour vivre chaque mois ?
  • Quelle est ma situation personnelle ?
    • Quelle est la vie de famille ? (je suis marié en communauté de biens, je suis divorcé, j’ai des enfants de plusieurs unions différentes, etc.)
    • Quel a été mon parcours précédemment ? (si j’ai cotisé pendant 17 ans comme cadre j’ai peut-être intérêt à opter pour une structure qui me permette de conserver ce statut pour ma retraite)

Tous ces éléments sont fondamentaux dans le choix de son statut et de la forme juridique de votre entreprise ! Ils vont en effet impacter le montant et la forme de votre rémunération, le choix de votre protection sociale et vous orientent dans le choix d’une structure qui va vous permettre de limiter les risques. À la fois en cas d’échec, afin de ne pas mettre en jeu votre patrimoine personnel mais aussi en cas de très fort développement afin d’optimiser la fiscalité.

Ne pas dissocier le statut de l’entreprise de sa stratégie …

Il est donc indispensable de ne pas déconnecter le choix de son statut juridique de sa réflexion stratégique et marketing. Et surtout il vaut mieux éviter de choisir ce statut avant d’avoir validé ces éléments de stratégie. Un conseil en marketing  et en stratégie est donc aussi important qu’un expert-comptable pour ce choix et tous doivent travailler de concert ! Parce qu’il ne suffit pas d’être un bon technicien pour être un bon entrepreneur !

.. et ne pas négliger l’importance du choix du statut du dirigeant…

N’oublions pas non plus que le choix du statut de l’entreprise conditionne également le choix du meilleur statut pour vous assurer la rémunération la plus pertinente en adéquation avec les objectifs de croissance de l’entreprise. Le choix de votre statut de dirigeant se révèle également déterminant optimiser votre rémunération en cohérence avec vos objectifs professionnels et personnels et pour limiter la pression fiscale et sociale tout en pérennisant votre activité.

Article rédigé avec le concours du cabinet d’expertise comptable ALBA Expertise.


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