Le marché de la seconde main serait-il devenu un nouvel outil RSE ? Au regard des exigences liées à la réduction de notre empreinte carbone et aux nouvelles attentes des consommateurs, la prise en compte des enjeux climatiques pour les industriels est devenue un impératif. Encore faut-il être en mesure de mettre cela en place au sein de la stratégie produit et de la stratégie commerciale. Quels produits faire évoluer ? Quelles nouvelles offres de service proposer ?
Marketing produit et RSE: L’exemple de Décathlon
Vous avez probablement vu l’excellent marketing de Décathlon au sujet de ses offres de produits reconditionnés. La célèbre marque française présente dans le monde entier a choisi de rebaptiser ses magasins en utilisant le nom de l’enseigne à l’envers. car à présent c’est un peu le monde à l’envers. C’est le magasin qui rachète des produits à ses clients.
En Belgique, trois magasins sont concernés par l’opération qui va afficher une enseigne inversée. Les clients rapportent leurs produits qui sont rachetés contre des bons d’achat à dépenser dans les divers points de vente. C’est donc du shopping inversé puisque Decathlon qui rachète les produits aux clients !
« À première vue, ce changement de nom en Nolhtaced peut ressembler à un coup marketing, mais nous voulons avant tout faire connaître notre service de rachat au plus large public possible et ainsi réutiliser un maximum de choses, baisser le seuil de la seconde main et augmenter le pouvoir d’achat. »
Cette approche est intéressante mais comment la dupliquer dans les différentes industries?
Le cas de l’industrie textile ou comment ne pas se tirer une balle dans le pied
Difficile, quand on est un enfant de la fastfashion (comme H&M ou Primark de trouver la bonne voie pour développer une stratégie RSE pertinente. Arrêter de faire travailler les enfants, payer correctement ses ouvriers à l’autre bout du monde et réduite l’impact de la délocalisation, … SimpleBasique comme dirait Orelsan ! Mais peut-être pas suffisant…Il se pose tout de même une vraie question: pour réduire notre empreinte carbone, il faut limiter notre consommation. En particulier de vêtements. Voici quelques chiffres pour réfléchir:
1/3 de l’empreinte carbone des européens est dû à ses importations (source Insee 2022).
L’étude « Empreinte carbone du textile en France », menée par Cycleco, évalue que l’empreinte carbone textile par habitant équivaut à 442 kilos par an et pourrait être réduite de moitié si les importations étaient réduites.
L’industrie du textile serait la seconde industrie la plus polluante au monde après le pétrole, et selon les études, représenterait entre 3 et 10% des émissions de CO2 mondiales.
La solution ? La seconde main (mais pas que) !
La seconde main est un nouveau business model qui permet aux industries les plus polluantes de se ré approprier un modèle économique qui est en passe de leur échapper (Vinted ou le Bon Coin y sont pour quelque chose…)Il y a une vraie réflexion à intégrer dans la démarche marketing produit des entreprises sur la pérennité et la réuilisabilité des produits qu’elle crée et vend et cela passe par:
la mise en place de la vente en seconde main au sein de l’entreprise
le reconditionnement des produits quand c’est possible
l’augmentation de la réparabilité de ses produits
La création d’offres de services de maintenance et réparation
la meilleure qualité de produits qui doivent être conçus pour durer.
De nombreux professionnels du textile ont déjà compris l’intérêt de penser RSE en amont par conviction personnelle et aussi pour mieux répondre aux nouvelles attentes des consommateurs.
Vos devez vous aussi anticiper ces enjeux d’empreinte carbone produit, de réutilisabilité et de RSE enjeu et de les intégrer avec pertinence et innovation cette notion dans la construction de votre stratégie produit.
Contactez-nous si vous souhaitez en parler !
PS: pour calculer votre empreinte carbone produit vous pouvez prendre votre calculette ou contacter la société Izypeo qui fabrique des logiciels pour faire cela !
inbound marketing et plateforme de marque… Combien de fois ai-je entendu des chefs d’entreprises m’expliquer qu’ils n’ont pas besoin d’un discours société et d’un positionnement marketing car ils le maîtrisent totalement mais qu’ils ont surtout besoin d’un plan d’actions … Or difficile de se lancer dans une stratégie de contenu ou d’’inbound marketing sans disposer d’une plateforme de marque pour piloter et encadrer les messages clés et les actions.
Règle n°1 marketing : le marketing ne change pas un canasson en cheval de course
Récemment, j’ai effectué une mission avec un de mes partenaires institutionnels et son adhérent souhaitait savoir s’il faisait tout bien en matière de marketing. La réponse l’a surement peu déçu (ça dépend ça dépasse comme on dit quand on a plus 40 ans…) Les actions étaient parfaitement orchestrées mais avec un contenu inadapté… avec un manque de fond, et d’arguments… Comment définir une stratégie de contenu si l’on n’a rien à raconter ?
C’est là que la plateforme de marque prend tout son sens car elle permet de :
Disposer d’un discours unique et partagé par tous dans l’entreprise et en dehors
Incarner l’identité de sa marque ou de son entreprise, sur la forme et sur le fond
Formaliser la valeur ajoutée de l’entreprise/du produit pour ses publics internes et externes
Décliner plus facilement le discours sur les différents outils marketing, communication et commercial (plaquette, site web, communiqué de presse, vidéo, etc.)
Pitcher aisément et savoir parler de l’entreprise/de la marque/des produits de façon courte ou longue, à l’écrit ou à l’oral
Identifier des sujets de prise de paroles et de contenus (blog, ateliers, webinar, etc.)
Règle n°2 : ce qui se pense bien s’énonce clairement
La plateforme de marque est un outil simple mais essentiel pour bâtir une stratégie marketing cohérente et efficace. J’avoue que le terme n’est pas forcément parlant mais la plateforme de marque est l’expression synthétique de l’identité d’une marque ou d’une entreprise qui permettent d’identifier son ADN et ses avantages concurrentiels. Il n’existe pas de modèle unique mais on y trouve en général :
La vision : Vers quoi allons-nous ? Quel est le but à atteindre ? Comment voyons-nous notre métier et notre secteur d’activité ? Quelle est notre façon de voir le monde, quelle philosophie sous-tend notre positionnement ?
La mission : Quelle est notre raison d’être ? À quoi servons-nous ? Quel rôle voulons-nous jouer dans la société et dans notre secteur ?
Le métier : Qui sommes-nous ? Comment définir notre métier ?
Les valeurs : Quelles sont les valeurs que nous défendons dans notre approche et nos produits ? Quels sont nos atouts, nos principales qui justifie notre réussite ?
Les cibles : Qui sont nos clients ? A quels enjeux répondons-nous ? quels sont les différents publics auxquels nous nous adressons et pour qui nous mettons en œuvre notre mission ? Quelles sont nos cibles principales et secondaires ?
La proposition de valeur ou promesse : Quelle est notre valeur ajoutée ? En quoi sommes-nous uniques pour nos clients ? Quel est l’engagement de la marque auprès de nos cibles ? Comment instaurons-nous la confiance ?
Le style et la personnalité : Sur quel ton choisissons-nous de nous exprimer ? Quels traits de caractère définissent notre façon d’être, d’agir, de communiquer ? Quels mots clés utiliser ?
On peut y ajouter la baseline (slogan), le logo, le traitement des objections, des thèmes et enjeux clés du secteur d’activité, etc.
Règle n°3 : la plateforme de marque nécessite des outils et du temps
Concevoir sa plateforme de marque nécessite d’abord de réaliser une analyse de la situation actuelle de l’entreprise en utilisant des outils comme le SWOT (forces, faiblesses, opportunités, menaces), le PESTEL (analyse de l’écosystème), les forces de Porter (analyse de la concurrence).
Ensuite pour accompagner la réflexion et produire le contenu de la plateforme de marque, il est très utile de s’appuyer sur deux outils que nous aimons beaucoup chez AJEM Consultants :
1. La méthode IKIGAÏ: la raison d’être
Iki=vie et gaï= qui vaut la peine. L’ikagaï est une philosophie de vie japonaise qui consiste à trouver un sens à notre vie, une raison de se lever le matin. Elle est souvent utilisée pour se trouver soi-même dans les disciplines de développement personnel. Ces quatre composantes appliquées au domaine de l’entreprise sont un outil très intéressant pour travailler sur la mission, la vision, les valeurs et le métier de l’entreprise.
2. Le Golden Circle de Simon Sinek
Cet excellent outil permet de réfléchir à la notion de marque ne partant de sa raison d’être plutôt que de partir de ce qu’elle est.
Pourquoi : peu de marques savent « pourquoi » elles font ce qu’elles font, c’est le « Why » qui nécessite souvent le plus d’attention.
Comment : certaines marques savent « comment » ils le font, c’est ce que l’on appelle la proposition de valeur qui va marquer leur différence, c’est le « How ».
Quoi: généralement toutes les organisations, entreprises, personnes savent ce qu’elles font, c’est le “What”
La méthode des personae est également d’une grande utilité pour avancer sur les cibles et leurs enjeux et la méthode BAC (Bénéfices Arguments Caractéristiques) pour écrire la proposition de valeur.
Règle n°4 : la plateforme de marque doit être formalisée pour être exploitée
Ces outils permettent une réflexion mais ensuite il va s’agir de rédiger la plateforme de marque pour la formaliser et pouvoir l’exploiter dans vos campagnes marketing et sur vos outils d’aide à la vente.
Elle se présente souvent sous forme d’un document qui peut être assez long dans un format diaporama ou sous forme de document plus classique rédigé avec un traitement de texte.
Certaines entreprises appellent aussi ce livrable un brandbook.
Plus elle sera rédigée, avec différents niveaux de détail (longue description, courte description, pitch, etc.) et plus elle sera facile à exploiter pour organiser et rédiger le site web, écrire des articles de blog, optimiser le pitch de la page LinkedIn, créer des contenus, écrire le boilerplate pour les relations presse, etc.
En effet, la page « Qui sommes-nous ? » correspond généralement aux fondamentaux (vision, mission, métier, valeurs) et la page « pourquoi nous choisir ? » à la proposition de valeur.
Règle n°5 : inbound marketing et plateforme de marque : jamais sans mon brandbook !
Alors quelle relation entre inbound marketing et plateforme de marque ? La réponse : une grande histoire d’amour !
L’inbound marketing est une approche qui vise à attirer les clients en gagnant leur attention grâce à des contenus de qualité leur permettant d’être informés, éduqués voire inspirés, afin de leur permettre de mûrir leur décision d’achat de façon autonome
Par opposition au marketing traditionnel souvent perçu comme intrusif, l’inbound marketing apporte aux clients les bons contenus au bon moment, via le référencement naturel et les réseaux sociaux.
Les deux objectifs principaux d’une stratégie d’inbound marketing est de développer la notoriété de l’entreprise et/ou de générer des leads.
Dans les deux cas, cela repose sur une stratégie de contenu qui doit être riche, pertinente et en cohérence avec les messages clés à faire passer afin de servir ces objectifs.
Difficile donc de se lancer dans une stratégie d’inbound marketing quand on ne dispose pas de :
La plateforme de marque pour identifier les sujets de prises de paroles à fort enjeu, développer une réelle cohérence sur les différents contenus et adapter les messages clés aux personae,
Le plan d’actions commercial afin de prioriser les actions en fonction des objectifs et créer un cadre pour atteindre les objectifs, généralement sur une année,
Le CRM qui va bien pour soutenir et sécuriser ses actions et les automatisant.
Vous l’avez compris difficile de dissocier inbound marketing et plateforme de marque sans risquer de construire une stratégie de contenu inefficace et incapable de remplir ses objectifs.
Vous avez mis en place une démarche de Responsabilité Sociale d’Entreprise (RSE) ? Bravo ! Votre entreprise prend ses responsabilités et s’organise pour y parvenir. Encore faut-il le faire savoir ! Communiquer sur ses actions de RSE est un point à ne pas négliger pour faire de votre projet une réalité concrète et business.
Pourquoi communiquer sur ses actions de RSE ?
La première raison de communiquer sur ses actions RSE est avant tout interne.
Ce type de démarche est un véritable chantier d’entreprise qui doit avant tout être porté par l’ensemble de vos équipes. Tout au long du projet, il sera important de « sponsoriser » le projet, d’informer vos collaborateurs et de les impliquer. Rien de mieux qu’une bonne communication pour cela !
La seconde raison est que cette démarche a forcément des influences positives sur vos produits et services, et donc par conséquent, induit des bénéfices pour vos clients actuels et futurs. Le développement durable est un critère de choix pour de plus en plus d’acheteurs, qui influence positivement les clients dans le choix de leurs fournisseurs. Ce serait dommage de vous en priver.
Comment communiquer sur ses actions RSE ?
Pour bien communiquer il faut anticiper. L’aspect communication de votre projet RSE doit être pensé dès le départ, avec des cibles précises et pas seulement pour faire beau. Je m’explique.
Trop souvent, les entreprises communiquent sur leur démarche RSE par un simple pavé sur leur site web ou sur leurs outils commerciaux ou via leur rapport RSE. Ce dernier est nécessaire mais pas suffisant.
Car la démarche RSE impacte l’ensemble de l’entreprise: les RH, la production, le commercial, le marketing… C’est pourquoi elle doit aussi impacter l’ensemble de votre communication et devenir un moyen de développer votre image de marque, votre marque employeur et votre attractivité auprès de vos clients.
1) Auprès des collaborateurs : pour motiver les troupes, rien de tel qu’une communication interne régulière et précise sur les projets mais aussi l’avancement du projet et les bénéfices attendus, puis les bénéfices opérationnels et palpables. Ne limitez pas votre communication à une lettre d’information au début et à la fin du projet. Organisez des réunions, adressez de l’information écrite régulièrement, créez un intranet dédié, bref ne pensez pas que les collaborateurs seront au courant simplement par des discussions autour d’un café mais penser plutôt à expliquer, à valoriser et à évangéliser ! En un mot, gérez le changement aussi au travers de votre communication interne.
N’oubliez pas non plus de communiquer auprès de vos futurs salariés : choisir une entreprise, dans les secteurs où le recrutement est tendu ou difficile, cela passe aussi par le choix d’une entreprise responsable et où il fait bon vivre. La marque employeur n’est plus un buzz word !
2) auprès de vos clients: la démarche RSE impacte la façon de produire et de proposer de nouveaux services. De plus, le développement durable, la qualité, la responsabilité sociétale est aussi devenu un enjeu majeur du marketing et du positionnement des entreprises. C’est un vrai moyen de se démarquer et d’accrocher de nouveaux clients. Cela signifie qu’il est important de réintégrer des éléments de RSE dans votre argumentaire société et produit et de diffuser cette argumentation dans vos outils d’aide à la vente. Montrez, à cette occasion, à vos clients les bénéfices de votre démarche pour eux (les bénéfices pour vous ne les intéressent pas forcément …)
3) auprès des parties prenantes: les investisseurs, les banquiers, toutes les parties prenantes sont intéressées à connaître votre démarche qui ne pourra que valoriser votre image et votre société.
Jusqu’où communiquer sur ses actions RSE ?
Trop communication tue la communication… Je ne vous apprends rien. Ne communiquez pas tout azimut, sur des actions à faible valeur ajoutée. On pense souvent à parler de co-voiturage ou de tri sélectif et pas assez de la politique RH de l’entreprise (formation, égalité homme/femme, travailleurs handicapés, etc.) ou des modifications effectuées dans les achats ou le mode de production. Comme dans n’importe quelle démarche de communication, choisissez les sujets qui auront le plus fort impact sur vos cibles pur éviter l’écueil du greenwashing, qui lave plus vert que vert.
Pour conclure, je dirai que la communication reste le facteur clé de la réussite de votre démarche et de sa valorisation auprès de vos parties prenantes. Ne la négligez pas, car elle reste un des outils indispensables pour faire de votre démarche RSE un véritable outil commercial et RH, à forte valeur ajoutée.
Pour en savoir plus sur la communication RSE et vous faire accompagner dans cette démarche n’hésitez pas à nous contacter ou à lire les autres articles sur ce sujet:
Si vous souhaitez digitaliser votre démarche RSE, vous pouvez également vous équiper d’un logiciel dédié comme ceux proposés par notre partenaire IZYPEO Appelez-les de notre part !
En France, on aime à citer en exemple nos amis québécois pour la pugnacité dont ils font preuve pour défendre la langue de leurs ancêtres sans savoir que chez nous aussi, des obligations existent. Au-delà de ces considérations législatives, localiser le contenu marketing et l’adapter au pays cible, loin d’être une contrainte, se révèle une véritable opportunité pour se démarquer de ses concurrents et développer la proximité avec ses clients.
Il est de tradition, lorsque l’on parle de sauvegarde de la langue française, de valoriser les actions de nos cousins québécois, eux qui ont su imposer, dans les entreprises, des comités de francisation. Peu de Français savent que notre législation en la matière est plus contraignante et plus répressive qu’au Québec. En effet, la loi nº 94-665 du 4 août 1994 relative à l’emploi de la langue française, dite loi Toubon, contraint, en particulier, les entreprises à fournir à leurs salariés toutes informations relatives à l’exercice de leur travail en langue française et à réaliser de nombreuses documentations en français. Général Electric, en 2006, a été condamnée à 500.000 euros d’amende pour non respect de la dite loi.
Cette vidéo, réalisée il y a déjà plusieurs années par des québécois qui souhaitaient défendre leur patrimoine culturel, parle d’elle-même sur l’incompréhension qui peut naitre quand on ne parle pas la même langue ou le même langage. (Pour les impatients, vous pouvez aller directement à la minute 3:45).
Transformer une contrainte (le marketing linguistique) en véritable atout concurrentiel
Au delà de la conformité règlementaire, localiser le contenu marketing en fonction du pays où l’on souhaite vendre ses produits et services est un véritable atout concurrentiel, et peut-être plus en France, où, bien que la plupart des dirigeants parlent l’anglais, la langue française a toujours leur préférence. Nous sommes tous égaux : nous comprenons mieux notre langue maternelle que celles apprises à l’école… Ne cédons pas à la tentation du « tout anglais » même si, à l’heure des sites communautaires – et de la mondialisation – cela apparait sur le court terme comme un bon choix.
Penser global, agir local : notre langue de travail n’est pas forcément celle de vos clients
Localiser un contenu marketing ne consiste pas à traduire mot à mot un texte rédigé par sa direction marketing. C’est adapter son marketing et sa communication au pays que l’on cible, en y intégrant des données du marché local (habitudes de consommation, concurrents…) ainsi que les éléments culturels et économiques. Cela consiste à rédiger dans la langue cible et à aller parfois jusqu’à changer un nom de produit (une chaine de restaurant qui se nomme Gastro aura du mal à trouver des clients en France) ou réécrire un e-mailing. Localiser, c’est aussi générer son propre contenu marketing (newsletter, cas clients, livre blanc…), qui pourra avoir une réelle valeur ajoutée pour la « corporate » comme on dit.
Quelques idées reçues à oublier rapidement en matière de localisation
Rédiger son site web et ses supports marketing en anglais sous prétexte que « tout le monde parle anglais » et que « c’est plus facile de maintenir une seule version du contenu » :
Ce syndrome touche aussi bien les filiales de groupes étrangers que – et c’est le comble ! – des entreprises françaises disposant d’offres à fort contenu technologique. Rappelons à ces dernières que si leurs futurs clients se trouvent partout dans le monde, certains sont français ainsi que les investisseurs et les journalistes… De plus, le français est une langue parlée en Afrique du Nord et de l’Ouest, marchés à très fort potentiel en ces temps de contexte économique difficile, ainsi qu’en Amérique du Nord. S’implanter en France sans version française de son contenu marketing est préjudiciable en termes d’image et en termes de stratégie marketing; surtout si le pays d’origine de l’entreprise est l’objet de tous les fantasmes : le copieur chinois, le plombier polonais, le centre d’appel sénégalais…
Confondre langue et culture, tradition et pays
Si français, ivoiriens, algériens et québécois parlent tous la même langue, ils n’ont ni la même culture ni la même histoire. Ainsi, les québécois sont, avant tout, des Nord-Américains qui parlent français avec leur propre vocabulaire : ils envoient des courriels, chauffent une voiture et vont souper. Attention également à ne pas faire d’amalgame simpliste sous prétexte que la culture de certains pays semble identique vue de France. Ce n’est pas parce que vous mangerez du couscous en Algérie ,au Maroc et en Tunisie que vous goûterez le même plat. Et la différence ne se situe pas uniquement dans les ingrédients: ces pays avec des histoires différentes et des problématiques politiques, économiques et technologique très variées. A travers le Maghreb, vous pourrez voir accès à Internet dans une oasis alors qu’il sera impossible en ville de réserver un billet d’avion avec une CB internationale. Vous-même, aimeriez vous que l’on vous confonde avec un espagnol ou un italien si vous êtes français ?
Penser que parler une langue suffit à bien l’écrire et confondre traduction avec localisation :
Vous avez sûrement un cousin qui a faits des études aux USA ou si vous n’en avez pas, vous connaissez un traducteur qui fera l’affaire pour localiser vos documents. Bien parler une langue ou traduire des documents techniques ne signifie pas que l’on sait rédiger des documents marketing : tous mes clients parlent français et pourtant je rédige leurs plaquettes ou leurs témoignages clients… Oubliez les traductions au mot et « Reverso » et faites appel à des professionnels de la rédaction marketing, que les américains appellent des copywriters.
Fournir des communiqués de presse en anglais à la presse française et vice-versa
Non seulement les communiqués de presse français ne se rédigent pas de la même façon que les « press releases » anglo-saxonnes mais, en outre, la pénurie de journalistes dans les rédactions françaises n’est pas propice à la lecture de documents rédigés en langue étrangère.
Localiser son contenu marketing mais aussi son approche commerciale est une des conditions de la réussite d’un développement à l’international, que l’on soit une entreprise française qui cherche à se développer hors de ses frontières ou une entreprise étrangère qui désire s’implanter en France.
Le monde a changé et la façon de faire du marketing aussi. Merci à la transformation digitale qui a impacté fortement les comportements des clients, qui a fourni de nouvelles technologies pour mieux comprendre les comportements digitaux de consommation et qui est à l’origine de l’inbound marketing… Encore faut-il savoir parler l’inbound marketing… Notre glossaire et ces quelques explications vont vous y aider !
Pour télécharger le glossaire c’est tout en bas ⤵️ de l’article !
Commençons par le commencement : l’Inbound Marketing, de quoi parle-t-on ?
La transformation digitale a impacté lourdement nos modes de consommation mais aussi notre façon de « vivre et faire » le marketing.
A présent, grâce aux contenus produits sur le web, nos clients nous trouvent et commencent avec nous un « parcours client » qui les mènera, normalement – jusqu’à l’achat. Certes, générer du contenu pour attirer des clients ne date pas d’hier (voir mon article à ce sujet en cliquant juste là) mais ce qui a changé c’est la prise de conscience que cette façon de faire est à présent une condition nécessaire voire indispensable pour réussir à promouvoir ses produits et services.
La définition : Approche marketing qui vise à attirer naturellement les clients en gagnant leur attention grâce à des contenus de qualité leur permettant d’être informés, éduqués voire inspirés afin de leur permettre de mûrir leur décision d’achat de façon autonome.
Par opposition au marketing traditionnel souvent perçu comme intrusif, l’inbound marketing apporte aux clients les bons contenus au bon moment, via le référencement naturel et via les réseaux sociaux.
Littéralement « marketing entrant » en français, cette stratégie vise à faire venir le client vers l’entreprise en faisant la promotion indirecte de l’activité et des prestations, en apportant de l’information utile et de qualité aux prospects.
Reprenons les bases : le schéma de l’inbound marketing
Pour faire simple, l’inbound marketing consiste à produire des contenus qui auront assez de valeur pour que les internautes vous confient leurs données grâce auxquelles les marketeurs que vous êtes pourrons les faire mûrir (nurtering) en leur proposant d’autres contenus ou des actions adaptées à leur positionnement dans le tunnel de vente, tout en ayant au préalable pensé à les noter leur valeur (scoring).
L’inbound marketing consiste à fournir le bon contenu au bon moment à la bonne personne.
Ci-dessous ma version du schéma de l’inbound marketing ⤵️
La grande différence entre l’«outbound » marketing et l’inboud marketing réside avant tout dans son approche comportementale plus de démographique de la cible. C’est la fin de la ménagère de moins de 50 ans (ce qui d’ailleurs va faire l’objet d’un article un de ces jours) et du ciblage des années 90. Place aux personae, cette représentation fictive de vos clients dont vous aurez étudié à la fois les données démographiques mais aussi les attentes, les freins, les comportements d’achat, le parcours digital et bien sûr le parcours client !
Le parcours client et les personae sont essentiels dans la démarche d’inbound marketing car leur définition permet de produire les bons contenus au bon moment et donc de mettre son énergie quand il faut et là où il faut ! Élémentaire mon cher Watson !
Une fois nos personae et leur parcours client défini et les contenus premium choisi en fonction de ces deux éléments (tribunes d’expert, ebook, webinar, etc.), il s’agit à présent d’orchestrer la campagne en assurant la promotion des contenus via le référencement naturel, des emailings et les réseaux sociaux et d’inciter les inconnus que vous souhaitez transformer en leads (puis en clients évidemment) à l’engagement grâce à des call-to-action, des landing pages et de thank you page.
Les leads ainsi générés sont ensuite évalués (scoring) et travaillés pour les faire mûrir (nurtering) en leur apportant de nouveaux contenus, des échanges avec l’équipe commerciale ou marketing, de nouvelles informations, etc. Une fois que les leads ont été qualifiés ils sont transmis aux commerciaux qui feront ensuite leur boulot !
L’un des points forts de cette méthode c’est qu’elle s’inscrit dans une logique de marketing responsable (non je ne t’envoie pas 1000 mails qui ne te sont pas destinés et qui pourrissent ta boite de réception et ton moral dès 9h00 !) et qu’elle permet :
Au lead d’être traité de façon personnalisée et donc normalement ne pas être harcelé par la marque car il est noté, évalué et suivi
À la marque d’optimiser sa conversion par une approche plus ciblée et, au final, plus sécurisée et plus respectueuse des futurs clients.
Vous n’avez pas tout compris ? C’est normal l’inbound marketing est une véritable technique avec son propre vocabulaire. Découvrez notre glossaire de l’inbound marketing.
Ce glossaire regroupe les définitions des termes indispensables pour comprendre les grands principes d’une stratégie d’inbound marketing. 1000 excuses pour les anglicismes, l’inbound marketing est né aux USA…
L’année 2021 débute seulement et déjà, mes clients ne me parlent que de témoignages clients , au format rédactionnel comme vidéo (même si le format s’avère plus compliqué à mettre en oeuvre en ces temps de crise sanitaire)… et ils ont raison (peut-être aussi parce que cela fait quelques années que je les éduque sur le sujet…) . Faire témoigner ses clients au travers de case studies, des témoignages utilisateurs, retours d’expérience ou autres success stories (appelez cela comme vous voulez… ;-)), est une démarche particulièrement intéressante dans le cadre d’une stratégie de contenu et d’inbound marketing. Mais pas seulement… En effet, le retour de vos clients peut également s’avérer une mine d’informations pour votre entreprise, aussi bien en termes de positionnement et d’argumentaire que d’outils d’aide à la vente et de crédibilité.
Les témoignages clients : mon contenu premium de choix pour mes campagnes d’inbound marketing
Vous avez probablement entendu parler de l’inbound marketing. Le principe est simple: c’est une approche marketing qui vise à attirer naturellement les clients en gagnant leur attention grâce à des contenus de qualité leur permettant d’être informés, éduqués voire inspirés afin de leur permettre de mûrir leur décision d’achat de façon autonome. Par opposition au marketing traditionnel souvent perçu comme intrusif, l’inbound marketing apporte aux clients les bons contenus au bon moment, via le référencement naturel et via les réseaux sociaux.
Pour réussir sa stratégie d’linbound marketing, il faut disposer de contenus premium proposés à vos futurs « leads » et avec une valeur ajoutée assez importante qu’ils acceptent de laisser leurs coordonnées. Le témoignage client fait partie de ces contenus premium convoités et recherches par les futurs clients car ils ont le mérite, entre autres, de:
les rassurer sur votre capacité à mettre en oeuvre vos produits et/ou vos services,
les aider à se projeter,
les inspirer sur leurs projets,
leur permettre de s’identifier dans les enjeux et problématiques d’autres entreprises ou utilisateurs,
et ce, à n’importe quelle étape du tunnel de vent !
Bref le témoignage client est l’outil parfait pour booster vos campagnes d’inbound marketing.
Les témoignages clients : une source d’inspiration pour vos responsables marketing : enjeux clients, tendances du marché et bénéfices utilisateurs
Plus qu’un simple outil d’inbound marketing que l’on publiera allègrement sur son site web , son blog ou via des communiqués de presse, les témoignages clients sont, pour les équipes marketing, une occasion unique de « tâter le terrain » et prendre l’information à la source. Plus qu’une enquête de satisfaction client, le témoignage d’un utilisateur permet de réaliser un entretien qualitatif, d’autant plus sincère qu’il sera réalisé en dehors de la présence du commercial (voire d’aucun représentant de votre entreprise quand il est réalisé par un prestataire externe). Vous pourrez ainsi :
mieux comprendre les enjeux d’un secteur d’activité mais aussi ceux de vos clients,
appréhender les arguments les plus pertinents qui ont conduit au choix de votre solution ou de vos services,
identifier de nouvelles opportunités ou besoins de vos clients.
Ces témoignages vont donc vous permettre d’enrichir votre argumentaire, de découvrir des points forts que vous ne soupçonniez pas (combien de fois ai-je entendu les clients de mes clients dire « l’équipe est géniale, très pro, super réactive et nous avons une vraie relation de partenariat » ? Et le responsable marketing de s’en étonner…). Cela offre aussi la possibilité d’enrichir ou de créer de nouveaux outils d’aide à la vente tels que : une étude de cas dans un diaporama de présentation, un dossier sur un secteur d’activité avec des témoignages de clients d’une même branche, des webinars ou des conférences sur une problématique récurrente avec le témoignage de visu ou au format vidéo de votre client, des users case dans un motion design, un livre blanc, etc.
Les témoignages clients: un tigre dans le moteur de vos équipes commerciales pour développer la confiance
Vos commerciaux réclament des cas clients et ne s’en servent plus une fois publiés ? Cela vous rappelle quelque chose ? Cette situation – qui peut paraître aberrante sur le papier – est souvent le résultat d’une mauvaise communication auprès des équipes commerciales. En gros, elles ne voient pas forcément comment utiliser le cas client pour vendre.
Le case study est perçu comme un simple outil marketing (un de plus !). Il est donc important de le valoriser comme outil de développement commercial. Car le cas client permet aux commerciaux :
d’en savoir plus sur un secteur d’activité et sur les motivations d’un client,
de donner à leurs prospects les moyens de s’identifier à une autre entreprise dans la même situation,
de faciliter la vente grâce aux références et à la confiance exprimée par le client témoin,
d’illustrer les spécificités d’un secteur d’activité sans avoir à créer de nouvel outil comme une plaquette ou une page web spécifique (ou pire réécrire le diaporama déjà rédigé par les équipes marketing ).
Les témoignages clients : une mine d’informations pour vos clients sur les solutions à leurs problématiques au détour d’une lecture
Vos clients aussi ont besoin de savoir ce qui se passe chez leur fournisseur ou prestataire. Les témoignages clients permettent d’appréhender l’activité de votre entreprise mais aussi de mieux connaître les enjeux de son propre secteur d’activité. Les clients qui lisent ou visionnent vos cas clients ne se contentent pas de chercher une référence. Ils cherchent des informations sur leur métier ou leur secteur, des solutions pour résoudre certaines de leurs problématiques. Ils cherchent des experts capables de les comprendre et de comprendre leurs enjeux.
Le cas client leur permet de trouver toutes ces informations tout en s’assurant de l’expertise de votre entreprise et de vos équipes.
La gestion des commerciaux… tout un programme pour nombre de dirigeants de PME PMI qui attendent souvent beaucoup de leurs équipes commerciales. Mais qui oublient qu’il faut donner un peu aussi. Et surtout de son temps. Réunions commerciales … je vous HAISme !
« Au secours j’ai réunion commerciale »
Quand j’étais jeune chef de produit, participer à la réunion commerciale était pour moi une épreuve terrible (et terrifiante). Cela se finissait souvent en pugilat verbal de bas niveau (« pas besoin d’avoir fait une école de commerce pour dire des c…….s pareilles » je vous laisse apprécier). Jusqu’au jour où, devenue directrice marketing, j’ai partagé avec la directrice commerciale de merveilleux moments à travailler ensemble pour préparer et animer à ces réunions. Tout simplement parce que nous avons enfin su mettre en pratique la théorie.
Le manager commercial : un manager (pas tout à fait) comme les autres
La direction d’équipes commerciales a pour particularité de nécessiter d’affecter 70% de son temps à superviser ses équipes. Un travail indispensable pour l’atteinte des résultats et des objectifs. Mais aussi un véritable outil de management et de pilotage, au même titre que l’alimentation en temps et en heure du CRM ou que le compte-rendu de rendez-vous.
Le principe de la supervision active est de fournir aux managers des outils pour optimiser leur rôle de superviseur. Cela leur permet de favoriser la communication, le partage d’expérience et de gagner en réactivité. Parmi ces outils, on compte les sacro-saintes réunions hebdomadaires, particulièrement adaptées au management d’équipes commerciales, mais aussi le management visuel ou le stand’up meeting emprunté aux mouvements agiles et DevOps dans l’IT. Car elles permettent d’assurer un contrôle sur le travail des équipes, d’aider les commerciaux à gérer leurs priorités, d’avoir du « feedback » et de développer les performances commerciales. Encore faut-il les organiser et s’y tenir…
Règle n°1 : La réunion commerciale n’est pas négociable
Mais alors comment s’y prendre ? Tout d’abord en mettant en place des réunions fixes et donc régulières, au bureau ou par visioconférence pour les équipes commerciales réparties sur un large territoire. Ensuite… en s’y tenant ! Facile à dire, moins facile à faire dans les petites structures où le directeur commercial se confond souvent avec le dirigeant. Cela nécessite de la discipline de la part de tous. Du manager qui devra maintenir es réunions au bon rythme mais aussi des commerciaux qui mettront la réunion dans leurs priorités de la semaine et éviteront de faire le skype hebdomadaire en pyjama ou en train de fumer leur clope sur la terrasse (ça vous rappelle quelque chose ? Normal c’est du vécu !).
Pour cela, des réunions à horaires et dates fixes et un ordre du jour sont indispensables. Le directeur commercial en est à l’initiative. L’ordre du jour peut être complété par ses équipes au travers d’un outil partagé (un simple tableur accessible sur le serveur fera l’affaire). Il doit être idéalement soumis par le directeur commercial aux commerciaux, complété puis finalisé et adressé par mail à l’avance (vendredi pour une réunion le lundi par exemple). Le reporting des équipes doit également être adressé au manager avant la réunion.
Cette réunion est aussi l’occasion de fournir des informations en provenance des autres services mais aussi d’en transmettre et de remonter de l’information « du terrain ». Bref d’échanger et non pas seulement d’informer…
Ainsi, les annonces marketing et techniques, seront faites, dans la mesure du possible, par un représentant de ces services. Ces annonces sont proposées en deuxième partie de réunion, afin de développer le lien et la communication entre les services. De même, des séances de remontées d’informations et d’échanges pourront avoir lieu à ce moment afin d’alimenter les équipes marketing et/ou RetD en informations « fraiches ». Et bien sûr, ces interventions auront été validées et préparées avec le directeur commercial…
Règle n°2 : En nous réunissant, nous gagnons tous du temps
« Mais que va-t-on se dire pendant cette réunion ? moi j’ai du travail… » Nous l’avons tous entendu une fois, « se réunir n’est pas travailler ! » FAUX 1000 fois FAUX.
Se réunir de façon intelligente et en respectant les règles de conduite d’une réunion, c’est travailler mieux et plus efficacement et disposer d’un outil de supervision et d’anticipation unique.
Première étape: on fait le point sur la semaine écoulée avec des indicateurs pertinents et à jour, que chaque participant a transmis à son manager. Il ne s’agit pas de faire un rapport d’activité détaillé de chaque commercial . La réunion idéale dure entre 20 et 30 minutes, le détail de l’activité est réservé aux entretiens individuels avec le directeur commercial. Il ne s’agit pas non plus de transformer la réunion en tribunal. L’idée est bien de faire une synthèse de l’activité de chacun en S-1 et des points forts de la semaine : signatures de contrats, contacts entrants intéressants, résolution de problème, etc.
Règle n°3 : Je ne sors pas de réunion sans plan d’actions
Il s’agit aussi d’identifier les problèmes et d’y trouver des solutions. Ainsi, les problématiques soulevées feront toutes l’objet d’une attention particulière de la part du manager. Elles seront consignées dans un plan d’actions avec une solution prévue ou à prévoir. Ce plan d’actions servira de base à la réunion suivante afin d’assurer un suivi. Par exemple, si un commercial pose une question technique, le plan d’actions permettra de définir qui collecte et transmet l’information et quand. Autre exemple : une erreur s’est glissée dans les tarifs, le plan d’actions prévoira que le service marketing corrige l’erreur et y indiquera une date butoir.
La réunion est aussi l’occasion de valider les actions à venir, le planning de l’équipe, les rendez-vous importants et de se projeter sur la semaine à venir.
En fin de mois, cet exercice sera également effectué sur le mois passé et le mois à venir.
Règle n°4 : Je fais de ce tour de table un moment incontournable et surtout … agréable !
Cette réunion est un moment important pour les équipes et leur manager. Et pas seulement pour effectuer un contrôle ou valider la compréhension d’une action commerciale. Le manager doit avoir pour objectif de faire de cette réunion un rendez-vous incontournable, utile pour tous. Pour le directeur commercial comme pour ses équipes. Cette réunion est l’occasion unique de (re)créer ce lien souvent difficile à avoir au sein d’une équipe parfois répartie sur tout le territoire. Un lien indispensable pour la réussite de chacun.
La crise sanitaire à laquelle nous faisons face est inédite et, à ce titre, elle impacte à la fois notre santé, notre économie, nos valeurs mais aussi notre façon de penser l’avenir et de concevoir nos actions marketing et commerciales. Nos capacités de réaction et d’anticipation sont mises à mal et les chefs d’entreprise doivent à présent apprendre à diriger sans avoir de vision sur le long voire le moyen terme. Pour cela, il va vous falloir désapprendre ce que vous avez appris pour penser utile, agile et efficace. Bref, changer temporairement de logiciel quand il va s’agir de faire cohabiter Crise du Covid19 et marketing …
Crise du Covid19 et marketing: c’est comme la marée basse, c’est là que l’on voit ceux qui nagent tout nus
Rappelez-vous, il y avait l’avant Covid19… Cette période où l’on repoussait toujours les chantiers de fond parce que tout allait bien, parce que l’on pensait que l’on n’avait pas besoin d’un certain types de solutions ou d’organisations ou encore que l’on avait d’autres priorités budgétaires : tester des outils de visio-conférence, organiser le télétravail, équiper les commerciaux avec une solution de CRM synchronisée avec leurs outils mobiles, prévoir des logiciels pour faire des formations à distance, déployer des procédures pour mettre à jour son fichier clients et prospects intelligemment, etc.
Bref le « au cas où » était rarement dans les priorités du dirigeant.
Face au Covid19 et ses contraintes sanitaires, certains étaient (presque) prêts, d’autres non. Or, la question n’est plus de savoir à qui la faute (mon père disait toujours « attends toi au pire, tu ne seras jamais déçue ») mais bien d’avancer malgré tout en tenant compte de la situation où vous vous trouvez avec les moyens dont vous disposez.
D’autant que, tout comme il ne faut pas confondre action et précipitation, il ne faut pas confondre « déconfinement » et sortie de crise. Nous ne sommes pas encore dans le monde d’après. Le virus est encore là et va rester une contrainte majeure pour tous, y compris pour les entreprises.
Penser différemment : «N’essaie pas. Fais ou ne fais pas. »
Réagir face à la crise, cela passe d’abord par un changement de paradigme. Finie la vision à 3 ans ou même à un an, nous voici face à un nouveau défi : raisonner et agir avec une vision à une semaine et une multitude de scénarii possibles. Plus aucune certitude mais un nouvel environnement ultra changeant. « Toujours en mouvement est l’avenir » aurait dit Maitre Yoda. A ce propos, hier je (re re re re) regardais avec plaisir (et avec mes enfants) « L’Empire contre-attaque » et les paroles de Maitre Yoda ont tout à coup pris une autre dimension dans le contexte actuel…
La leçon à tirer de cet échange, maintenant que nous nous trouvons sur la planète Covid19, est que nous devons penser différemment et revoir nos certitudes (et nos croyances limitantes qui nous empêchent de faire…). Vous devez raisonner, non plus en termes de vision (ce que nous aimons tant nous les consultants), mais en termes d’action. A l’instant T, l’action prime la vision. Mais ce n’est pas parce que vous n’avez pas de vision que vous ne pouvez pas agir. Comme Luke, il faut désapprendre ce que vous avez appris (moi la première qui suis consultante et qui préconise d’avoir une vision avant de faire un plan d’actions).
Pour être en mesure de maintenir votre activité, vous allez apprendre à regarder votre vaisseau spatial avec un œil nouveau et surtout une nouvelle contrainte : l’incertitude.
Selon Franck Knight, économiste américain du siècle dernier, il ne faut pas confondre risque et incertitude qui, de par leur nature, n’engendrent pas du tout la même stratégie. En effet, le risque est un évènement connu qui s’est déjà répété et face auquel on peut mettre en place une stratégie d’optimisation pour mieux le gérer. En revanche, l’incertitude –à quoi nous faisons face actuellement – est un événement inédit, qui a peu de chances de se répéter mais qui a un impact important sur notre organisation. La stratégie à adopter n’est plus la gestion du risque mais la logique créative. Pas de stratégie ni d’analyse préalable. Seule l’action peut permettre de construire la stratégie en temps d’incertitude.
Il y aura un avant et un après mais il y a aussi et surtout un “pendant” à gérer
Concrètement cela signifie que vous allez devoir gagner en agilité et en pragmatisme pour avancer pendant cette crise. Dans votre tête comme dans les faits.
Tout d’abord, vous allez devoir accepter la situation (pas la peine de dire que c’était mieux avant, nous ne sommes plus dans le monde d’avant…) et agir maintenant sans forcément avoir besoin de tout savoir avant de vous lancer…
Autre point essentiel, vous positionner en « opportuniste » bienveillant en vous demandant ce que vous pouvez utiliser dans vos ressources actuelles pour tirer parti de la situation et maintenir votre activité et le contact avec vos clients.
Le principe de l’effectuation qui est habituellement la méthode prônée pour les start-up est une bonne méthode pour raisonner dans un contexte incertain :
En résumé, il faut faire avec les moyens du bord et travailler par itération …
Demandez-vous ce que vous pouvez faire pour vos clients et non ce que vos clients peuvent faire pour vous !
En matière de marketing et de commercial, la déclinaison des principes de l’effectuation passe par une introspection sur les moyens dont vous disposez pour faire face à la crise : vos produits et services, vos clients et votre présence. Pour vous aider à analyser la situation et à accélérer la mise en route d’actions pertinentes, appuyez-vous sur deux lignes directrices :
Qu’est-ce qui me rend essentiel en temps de crise pour mes parties prenantes, clients comme fournisseurs ? Interrogez-vous au préalable sur ce qui vous rendait utile avant le Covid19 pour vos clients et prospects et sur ce qui vous rend essentiel dans ce nouveau contexte. Avant la crise, vous vendiez des solutions digitales pour les restaurateurs afin de développer leur notoriété ? A présent, les restaurants sont fermés mais ils peuvent livrer. Votre module « vente à emporter » devient essentiel pour vos clients et prospects.
Comment ré-humaniser mon « business » et aider mes clients sans paraître opportuniste ? Demandez-vous comment vous pouvez aider vos clients à résoudre leur problème plutôt que comment vous pouvez pousser à tout prix votre produit ou votre service. Ne pensez pas forcément au CA à court terme mais à votre futur. Vos clients vous achetaient un logiciel de gestion commerciale ? A présent, ils n’achèteront pas un logiciel à prix cassé mais préfèreront bénéficier d’un module de gestion de la relation client gratuit ou à faible coût pour garder le contact avec leurs clients. Ils testeront votre produit et vous remercierons sur le long terme de les avoir aidés à ce moment crucial de la crise.
Un grand « OUI » à la stratégie de bricolage pour garder le contact avec les clients et préserver l’image de marque
Nous l’avons vu : plus de stratégie mais de l’action ! Il s’agit donc d’accepter de mettre en place une stratégie de « bricolage », qu’il faudra accepter de revoir chaque jour ou chaque semaine. Avec ce nouvel angle de vue, analysez à présent :
Votre produit : qu’est-ce que je vends ? Comment je le vends ? Est-ce utile dans sa globalité en temps de crise à mes clients ? Quelle partie de mon offre a une valeur pour mes clients en ce moment ?
Vos clients : dans quel contexte évoluent-ils, quels est leur métier ? Dans quelle mesure sont-ils touchés par la crise ? De quoi ont-ils besoin pour maintenir leur activité ? D’autres entreprises ou personnes ont-elles besoin de mes services ?
Votre présence : ai-je communiqué ? Ai-je dit à mes clients que j’étais toujours opérationnel ? Sont-ils à l’écoute ? Quels moyens dois-je privilégier pour communiquer avec eux (téléphone, réseaux sociaux, site web, publicité, etc.) ?
Un autre point important pour que votre stratégie de bricolage fonctionne : vous évaluer quel est le différentiel entre ce dont vous disposez et ce que vous souhaitez proposer. Une fois que vous avez identifié le service ou le produit qui pourrait répondre aux attentes de vos clients, vous devez également évaluer la faisabilité de ce projet. Nécessite-t-il beaucoup d’investissement ? Est-ce une adaptation de vos tarifs, une offre ou une modification de vos produits et services ? Avez-vous les ressources humaines et matérielles pour le mener ? A quelle échéance serez-vous opérationnel ? Vous fabriquiez des vêtements mais tout le monde a besoin de masques ? Vous pouvez vous organiser rapidement en mobilisant vos ressources mais aussi les compétences de vos parties prenantes ou de citoyens pour mener à bien votre projet.
Toutes les initiatives que vous prendrez pourront aussi devenir une source d’inspiration et de créativité pour l’avenir en ouvrant un autre horizon sur des nouveaux services, une nouvelle clientèle, des nouveaux circuits d’approvisionnement.
Donnez des nouvelles et surtout prenez-en.
Dernier point essentiel, que vous soyez en mesure de répondre aux besoins de vos clients ou que vous ne puissiez (hélas) pas le faire : assurer votre présence auprès de vos clients. En ces temps de crise, ces attentions sont essentielles. Appelez vos clients simplement pour prendre des nouvelles (une vieille tradition africaine qui prend tout son sens en ces temps difficiles pour tous), conservez un numéro commercial, un support technique, même avec des horaires réduits. Communiquez sur votre disponibilité, votre organisation interne (télétravail, équipements de protection, etc.) et montrez que vous êtes toujours au service de vos clients. Votre image de marque vous dira merci d’ici quelques semaines…
D’ici là, prenez soin de vous et de vos proches et gardez confiance en vous et en vos équipes.
Pour en savoir plus, rdv lors du webinar organisé par l’IRCE que j’animerai avec Celinne Troude Surel le 29/04/2020 à 14h30.
Organiser et mener une réunion d’équipe efficace est un élément clé de la supervision active et du pilotage des activités d’une entreprise. Encore faut-il s’assurer que la méthode employée est la bonne, encore plus quand les conditions nous contraignent au télétravail… Si la réunion a si mauvaise réputation en France, c’est peut-être parce qu’elle est souvent trop longue et comme les médicaments, surconsommée…
Même si ces chiffres datent un peu ils permettent tout de même de réfléchir sur le bien-fondé de nos réunions d’entreprise. Car bien se réunir en équipe peut être efficace, à condition de respecter quelques règles de base…
Action ! nous passons en moyenne 4,5 heures/semaine et jusqu’à 6 semaines/ an pour les cadres en réunion…
Réaction ! Réduisez la durée (et même la fréquence) de vos réunions !
Une réunion qui s’intègre dans une logique de supervision active et de pilotage est avant tout une réunion où l’on ne règle pas les problèmes… Ce sont des lieux où l’on fait un point sur ce qui s’est passé, l’avancement des projets, ce qu’il y a à faire et où on définit un plan d’actions et les réunions de travail à mettre en place. A-t-on vraiment besoin de 1 heure 19 (durée moyenne d’une réunion en France * ) pour cela ? Une vraie question à se poser quand on sait que les courbes d’efficacité mettent toutes en avant que l’attention commence à décroitre à partir de 10 minutes puis est en chute libre au bout de 45 minutes ! En outre, nous savons également qu’il existe des moments, dans la journée, plus ou moins propices à la concentration et des périodes d ela journée, en cas de télétravail, où les réunions perdent en efficacité. Il est important d’en tenir compte dans l’organisation des réunions (18h00 est un mauvais horaire par exemple) et pour mener une réunion d’équipe de façon efficace.
extrait de la formation « gestion du temps » AJEM Consultants
extrait de la formation « gestion du temps » AJEM Consultants
Ce n’est pas pour rien que vos enfants n’ont qu’une heure de cours par matière au collège et qu’ils n’ont pas cours le soir… On ne lutte pas contre la nature !
La bonne idée :pour mener une réunion d’équipe digne de ce nom, il est intéressant d’imposer un temps maximum imparti à chaque réunion (idéalement moins de 30 minutes) qui sera optimisé par une bonne préparation incluant l’établissement d’un ordre du jour (qui peut être établi de façon collective) et un objectif…
Action ! 44% des salariés interrogés utilisent leur smartphone ou leur ordinateur pour faire autre chose…
Réaction ! Repensez l’organisation et le contenu de vos réunions !
Non seulement la majorité des cadres lâchent l’affaire au bout de 52 minutes (*) mais pour 23% des personnes interrogées, le zapping commence dès la fin de la première demi-heure… Les réunions sont trop longues et surtout elles n’intéressent pas vraiment les participants… Pour se distraire le temps qu’une réunion s’achève, les participants se trouvent une occupation. Pour faire passer le temps, ils sont 57% à consulter leurs emails et 43% à en envoyer, 40% travaillent carrément à leurs dossiers sans parler des 22% qui consultent Internet (pour organiser leurs vacances, mettre à jour Facebook, visiter des sites de rencontres, etc.). Des tendances encore plus criantes lors des réunions à distance et en télétravail…
Sauf à vouloir développer les talents de geek ou les vocations de Dom Juan de vos collaborateurs, il est vivement recommandé de repenser le contenu de vos réunions… Ce dernier doit avant tout être structuré et préparé afin que la réunion soit menée de façon dynamique avec une contrainte de temps qui vous obligera à être efficace. La réunion est un lieu d’échange, où l’on produit des plans d’actions, où l’on organise l’avenir et on analyse le passé, bref les bonnes réunions sont participatives. A vous d’en faire un lieu d’échange. Il ne suffit pas de rassembler (en présentiel ou à distance) les personnes pour qu’elles travaillent ensemble. Les chiffres ne mentent pas : les participants sont là sans être là…
La bonne idée :Une première bonne pratique, nécessaire mais non suffisante, consiste à évacuer de la salle de réunion (réelle ou virtuelle) tout outil non indispensable à la tenue de la réunion. Un stylo et un cahier sont largement suffisants pour prendre des notes. Téléphone et ordinateur seront rangés et éteints, voire absents de la salle, ou tout simplement réduits à leur rôle de visioconférence. Une seconde bonne pratique repose sur un point essentiel pour en pas perdre vos collaborateurs: la participation de tous ! Les méthodes et outils agiles (qui existent au format à distance dans le nombreux outils ) sont des formidables outils pour y parvenir (speed boat, rétrospective, vote, sondage, quizz, etc.)
Action ! 48% des sondés estiment que les réunions ne sont pas productives et 25% ne voient même pas l’intérêt d’être là…
Réaction ! Organisez les bonnes réunions avec les bonnes personnes !
En moyenne, pendant les réunions en entreprise, 50% des participants font tout sauf s’intéresser à ce qui est dit, car les cadres présents ne sont pas concentrés ou en se sentent pas concernés … Ils sont d’ailleurs 18% à déplorer de n’avoir ni ordre du jour ni objectifs définis. J’ai envie de dire : « mais aloooooors pourquoi faites-vous des réunions, si elles ne servent à rien ? » En matière de réunion, la qualité a toujours primé sur la quantité. Comme dirait ma grand-mère, « mieux vaut petit rôti bien cuit que grosse ragougnasse fadasse », ce qui se traduirait en terme de supervision active par « il vaut mieux faire des réunions plus courtes et moins fréquentes mais plus efficaces ! ».
Parler c’est bien, agir c’est mieux. Se réunir ne veut pas forcément dire que l’on décide mais cela signifie que l’on ressort de là avec un plan d’action !
La bonne idée : Utilisez les bons outils ! Vous pouvez commencer par imaginer un document qui permette à la fois de faire l’ordre du jour, de saisir le plan d’actions et d’en assurer le suivi, ainsi que le compte rendu.
Pour conclure, il est important de comprendre que gérer au mieux ces moments précieux, les réunions sont un vrai outil pour faire gagner du temps et de l’efficacité à l’ensemble de ses collaborateurs. Cela vaut sûrement le coup de se poser quelques instants pour identifier clairement vos besoins en supervision et pilotage et construire un plan de communication autour des réunions. Vous pourrez ainsi lister les personnes concernées, les mettre en lien avec les sujets de réunions , définir un planning cohérent et qui s’intègre dans l’organisation de l’entreprise et sa saisonnalité et former vos équipes pour que vos réunions soient bien tenues…
La dernière bonne idée (indispensable !) : Vous souhaitez que vos managers et collaborateurs soient en mesure de mener une réunion d’équipe ? Soyez un vrai sponsor sur le sujet car sans le support de la direction, la supervision active sera un beau rêve pendant deux semaines puis les réunions de 1h19 (*) referont leur apparition… Ce n’est pas ce que vous voulez ?
(*) source sondage Ipsos mars 2015 mené du 3 au 6 mars 2015 auprès de 1.002 personnes représentatives de la population cadre, selon la méthode des quotas. Les autres chiffres proviennent de l’étude Opinionway du 3 au 19 avril 2017 auprès de 1.012 employés d’entreprises de 500 salariés et plus (méthode des quotas) dans des secteurs économiques variés
Cela ne vous aura pas échappé : le 8 mars a fait son retour avec son lot de dossiers spéciaux, reportages et témoignages. Évidemment les marketeurs et autres communicants ne sont pas passés à côté d’un moyen de faire le buzz et/ou de faire savoir leur « soutien » aux femmes. Entre promo pour « la fête des femmes » et les annonces de chiffres tous aussi mesquins qu’inintéressants, cela m’a donné de l’urticaire. Messieurs et Mesdames les marketeurs, il serait temps de passer de la simple opportunité commerciale à une vraie communication valorisante pour les entreprises. Et pour cela, et bien… il faut avoir des choses à raconter…
Le 8 mars et le marketing: du womenbashing au « foufounewashing »
Si les femmes ont longtemps été les parents pauvres de la communication et le principal moyen de vendre soit du rêve (en posant à moitié à poil pour un outil de développement ) soit des appareils ménagers (comme si on avait un gène du ménage supplémentaire …), elles sont à présent l’objet de toutes les convoitises… Comme l’explique si bien Nicole Ferroni avec ses mots, nous sommes à présent dans un « foufounewashing » assez généralisé…
Comme à une époque, il était de bon ton de faire du GreenWashing en matière de développement durable (histoire de laver plus vert), les entreprises pensent à présent qu’elles peuvent « laver plus #metoo » en parlant à la place des femmes ou en leur offrant la promotion qui tue pour leur épilateur préféré le 8 mars. Les marketeurs étant en première ligne sur le sujet, moi je dis « pas bravo ! ». Cela n’est pas digne de vous les gars et les filles du market et de la com’ !
Petit rappel : le 8 mars n’est pas la « fête des femmes » …
Qu’on se le dise, le 8 mars n’est pas la « fête des femmes » mais bien la journée internationale des droits des femmes. Une sacrée nuance non ?
Entre le gars qui vous souhaite une bonne fête, celui qui vous demande si vous avez vraiment besoin d’une journée pour vos droits (celui-là il vaut mieux qu’il ne sache pas à quoi il a échappé) et cerise sur le gâteau, les femmes entrepreneuses du secteur de la beauté qui vous souhaitent d’être « une vraie femme le 8 mars » j’avoue… En tant que professionnelle du marketing, j’ai craqué… Je ne suis pas en train de dire que le marketing doit se priver d’un levier ultra intéressant en termes d’image de marque et aussi de marque employeur, mais franchement, pourrait-on faire un peu dans la finesse ? Cette démarche va finir, premièrement à tuer le symbole du 8 mars, et deuxièmement, à rendre les entreprises de moins en moins crédibles dans les actions qu’elles pourraient mener pour parvenir à la vraie parité.
« 54% de nos collaborateurs sont des collaboratrices… »
Parmi les attentions louables (mais un peu foufounewashing » vous en conviendrez), il y a le fameux chiffre : le pourcentage de femmes dans l’entreprise. Il y a 10 ans, j’avais déjà eu droit à cela, chez un de mes clients, lors d’un atelier message visant à rédiger une plaquette « corporate ». Je demande au Directeur Marketing s’il y a matière à communiquer sur la politique RSE de l’entreprise. Vu qu’il n’avait même pas de quoi faire du greenwashing, il me sort du chapeau le fameux : « mais nous pouvons parler de la parité car nous comptons 50% de femmes dans nos effectifs ». Il avait juste oublié de regarder son comité de direction : 7 hommes, 1 femme…
Et si on disait ce que l’on fait et on faisait ce que l’on dit en matière de parité?
Or, se saisir de la cause des femmes et de la parité pour communiquer pourrait être, au contraire, un excellent moyen de se différencier à condition que cela repose sur une vraie stratégie d’entreprise et une réalité vécue par l’ensemble des parties prenantes. A savoir : que les femmes soient payées au même salaire que les hommes pour le même job, qu’elles aient accès aux postes stratégiques malgré leur foufoune et leurs trois gosses, qu’on leur épargne le célèbre « mais t’as tes règlesS ou quoi pour lever le ton comme çà ? » et que les hommes puissent prendre leurs congés de paternité sans apparaitre comme des traitres à la nation…
Ne rêvons pas, cela ne peut se faire en un jour mais cela peut être un objectif stratégique dont les clients sauront apprécier la valeur en matière d’entreprise responsable et citoyenne.
C’est ce que la marque de protection hygiénique Always a très bien compris avec sa campagne #LikeAGirl qui sert autant la marque que la cause de ses clientes.
Ne pensez pas que je me focalise sur les frangines uniquement car, dans mon esprit, l’égalité des femmes et des hommes est tout aussi bénéfique pour les hommes qui doivent parfois faire face à des réticences de leur futur employeur quand il s’agit les embaucher sur des métiers dits « de femme » – (assistant de direction, sage -femme, etc.).
Mettre de la parité dans l’ADN de l’entreprise : la nouvelle bonne recette marketing de la performance ?
Tout comme la démarche RSE des entreprises a d’abord été vue comme un simple effet de mode, le mouvement pour l’égalité des droits des hommes et des femmes est encore trop souvent traité par-dessus la jambe (c’est le cas de le dire) par les entreprises. Or, les entreprises matures, qui ont engagé, il y a quelques années, une démarche RSE (dont la parité au passage fait partie) en récoltent les fruits : meilleur outil de production, image de marque renforcée, nouveaux marchés, économies substantielles, etc… la liste est longue.
Ainsi, les entreprises du secteur de l’IT qui peinent quasiment toutes à recruter et se battent chaque jour pour améliorer leur marque employeur (et attirer plus de talents que leurs voisins), seraient bien avisées de mettre un peu de parité dans leur discours et de mener des actions en faveur de l’égalité hommes/femmes. Non seulement pour améliorer leur image auprès des nouvelles générations de candidats (qui eux ont été moins conditionnés que leurs parents sur le sujet) mais aussi pour s’assurer de trouver les talents de sexe féminin qui pourraient venir grossir les rangs de leurs équipes.
Bref, il est peut-être temps que les entreprises se décident à tirer (vraiment) parti de la parité pour renforcer leur image de marque et cessent de se priver des multiples talents et de la performance offerte par des équipes mixtes.
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